Programme

Une ville durable

Une ville durable

L’ambiance d’une ville dépend beaucoup des politiques urbaines. Depuis plus de 40 ans, la ville de Lorient a par exemple fait la place belle à la voiture si bien que la circulation a, comme dans beaucoup de villes moyennes, nettement augmenté.

Tendre vers une ville durable demande d’agir à plusieurs niveaux : mobilités, végétalisation des espaces publics, sobriété énergétique, accès au logement….

Post-covid

  • Lancer le chantier des mini-parcs urbains, jardins partagés, jardins familiaux pour renforcer l’autonomie alimentaire et créer du lien social
  • Multiplier la présence de producteurs alimentaires locaux sur les marchés et dans les quartiers

Politique énergétique

54 Mener une politique de sobriété et d’efficacité énergétique

Notre philosophie sur ce mandat est de recréer des centres, c’est à dire de mener une politique de vitalisation des quartiers afin qu’ils puissent fonctionner de façon plus autonome. Nous souhaitons alimenter les équipements publics à 100% en énergie renouvelable par exemple en contractualisant avec des fournisseurs garantissant l’origine renouvelable de leur énergie. Les communes peuvent avoir un effet levier important dans le développement de ces énergies. Le parc de véhicules communaux sera réduit et l’éclairage public repensé pour coupler efficacité et sécurité, notamment aux carrefours. Nous poursuivrons la politique de réduction du gaspillage engagée depuis les années 80.

55 Mettre en œuvre une démarche territoire à énergie positive

Nous réduirons au maximum les consommations d’énergie et soutiendrons le développement de la production et la consommation d’énergie renouvelable, notamment citoyenne. Par exemple en favorisant l’achat d’équipements par les particuliers et les copropriétés, par des actions de groupements d’achats, ou en appuyant des initiatives d’investissements citoyens dans des productions collectives (type fermes solaires notamment).

Urbanisme / végétalisation / biodiversité

56 Créer des mini-parcs urbains

La ville de Lorient est considérée au mieux comme « minérale », au pire comme bétonnée ! Planter des arbres dans des pots ou même de façon industrielle ne transforme pas la ville. Nous voulons créer de multiples mini-parcs urbains. Pour commencer en déplaçant le parking de la place Alsace Lorraine pour y installer un « sous-bois urbain » accompagné d’un kiosque. D’autres îlots de fraîcheur pourront être imaginés au centre-ville comme au cœur des quartiers lorientais. Nous proposerons une stratégie de plantation pour des essences plus adaptées à notre climat et ses évolutions. Nous créerons des corridors écologiques urbains.

57 Aménager une promenade sur le quai du Pourquoi pas

Nous désirons poursuivre l’accès à la mer en aménageant l’arrière du K3 de la base des sous-marins. En créant une promenade sur pilotis, avec vue sur rade, nous répondrons à une demande régulière : rendre l’accès à la mer aux habitants.

58 Créer une ville colorée dans l’ensemble des quartiers

Plutôt qu’une ville grise, créons une ville colorée ! L’extension de la politique d’aide à la colorisation des façades permettra de réduire l’impression de tristesse qui se dégage parfois de l’habitat.

59 Lancer un programme de fresques urbaines, dans tous les quartiers

Lorient est réputée pour ses graffs au port de commerce. Les associations locales réclament un peu de reconnaissance de la part de la municipalité alors que leurs œuvres attirent chaque année des milliers de curieux. Nous souhaitons leur proposer, moyennant le financement du matériel, de raconter l’histoire de Lorient sur les murs !

60 Proposer une charte architecturale

Face à la banalisation de l’habitat, il est nécessaire de ne pas déléguer aux seuls bâtisseurs la responsabilité de nos paysages. À partir de l’histoire du Pays de Lorient, nous souhaitons imaginer, en lien avec des historiens, des géographes et bien sûr des architectes, un cahier des charges un peu plus strict en ce qui concerne la commande publique.

61 Réduire les surfaces bitumées

Nous stopperons l’imperméabilisation des surfaces dès lors que ce n’est pas nécessaire dans les nouveaux projets, réserverons des espaces verts dans les projets publics, comme dans les appels d’offres aux promoteurs privés, identifierons les surfaces bitumées et bétonnées qui pourraient retourner à plus de perméabilité. Cette mesure est aussi une garantie pour réduire les inondations en cas de fortes pluies.

62 Mettre en place un plan de gestion différenciée des espaces verts

La politique des espaces verts mériterait d’être réinterrogée à l’aune du changement climatique. Nous souhaitons cesser totalement l’usage des produits phytosanitaires (cimetières inclus) et réintroduire la biodiversité dans l’espace public. Cela passe notamment par la plantation d’essences locales.

63 Intégrer des jardins partagés dans les logements sociaux

Ce n’est pas parce qu’on manque de moyens que l’on doit être privé de jardins. Développer la pratique du jardinage, entretenir un potager, mieux connaître la flore nous entourant font partie de l’émancipation à laquelle nous aspirons.

64 Supprimer les panneaux publicitaires en ville

Ces panneaux constituent une pollution visuelle, et pour certains, posent des problèmes de sécurité routière. Ces panneaux seront remplacés par des arbres ou des panneaux d’affichage d’informations à caractère public ou associatif. Nous remplacerons la recette manquante par une économie sur les places pour les matches de football, financées actuellement par la ville pour les élus.

Autonomie alimentaire

65 Reconquérir notre autonomie alimentaire pour passer de 5% à 20% de produits locaux consommés sur le territoire

Disons-le clairement : nous souhaitons plus de paysans ! Plus de jeunes paysans ! Pour cela, il est nécessaire que les PLU et le SCOT leur laissent de la place. Nous y veillerons à l’agglomération. Cette politique volontariste passe aussi par l’achat de terres agricoles pour le compte des municipalités. L’objectif est d’approvisionner les restaurations collectives ou de louer ces terres à des prix abordables aux agriculteurs. Enfin, pour soutenir les projets d’installation ou de conversion en agriculture biologique, il faut également renforcer les formations en collaboration avec les structures existantes : agriculteur.rices urbain.e.s, agroforesterie, permaculture…

66 Atteindre 70 % de bio et/ou local dans les cantines scolaires d’ici la fin du mandat sans augmentation de prix

Aujourd’hui, les cantines gérées par la commune de Lorient proposent environ 35 % de produits bio. Le choix de la restauration proposée dans les cantines scolaires est un levier important pour agir en matière de santé et d’éducation de nos enfants bien sûr, mais aussi pour impulser la transition agricole que nous appelons de nos vœux. En créant une demande, on construit une offre chez les paysans. Nous proposons raisonnablement de doubler le taux actuel en 6 ans.

 

Rénovation des logements

67 Objectif : rénovation énergétique d’un logement par jour

Il existe de nombreuses passoires thermiques à Lorient qui sont souvent habités par les plus précaires, ceux-ci n’ayant pas les moyens financiers de rénover leur logement. Pourtant, de nombreuses aides existent ! Afin de lancer un plan de rénovation thermique efficace, nous mettrons en place des moyens humains (pour identifier les passoires thermiques, démarcher leurs habitants, et les aider à obtenir les aides) et financier (nous créerons un fond pour compléter la facture dans le cas où des personnes n’auraient pas les moyens de le faire). Nous pensons également qu’il est nécessaire de se fixer des objectifs dans ce domaine, ainsi nous nous fixons un objectif d’un logement rénové par jour en moyenne, cela paraît énorme et pourtant, c’est notre ambition ! À partir d’éco-matériaux biosourcés, nous voulons rénover selon des normes de haute qualité environnementale. Nous pensons qu’améliorer les modes de chauffage sans isoler les bâtiments est une absurdité et un gaspillage énergétique.

68 Végétaliser les façades et les toitures

Nous souhaitons aider les propriétaires et les copropriétés à végétaliser leurs habitations. Cela passe parfois par de petits investissements peu onéreux tels que des filins.

69 Lutter contre l’insalubrité des logements

Les conditions de logement indignes peuvent être source d’isolement social. Lutter contre l’habitat indigne, cela revient à assurer des logements sûrs pour tou·tes quitte à user de son droit à interdire à la location en cas d’insalubrité. En contractualisant avec les propriétaires bailleurs une avance remboursable sur la rénovation, nous pourrions imposer des baux à loyers modérés. Le propriétaire rembourserait la mairie et récupérerait le bénéfice entier de son bien à l’issue du remboursement.

70 Augmenter les moyens d’ALOEN

L’Agence Locale de l’Energie de Bretagne Sud propose des conseils pour améliorer nos dépenses énergétiques. Malheureusement, victime de son succès, elle n’est plus en mesure d’être réactive par manque de moyens. Nous souhaitons y remédier car elle est un outil utile pour faire de Lorient une ville en transition.

71 Adapter les locaux au vieillissement et/ou au handicap

Le défi du vieillissement de la population est devant nous. Notre ville doit y faire face. Elle doit également faire en sorte que l’accès des personnes en situation de handicap soit possible. C’est en prenant soin des plus fragiles que notre société se respecte elle-même !

Politique d’accès au logement

72 Faciliter l’offre de logements temporaires

Des centaines de jeunes ou de travailleurs cherchent des solutions de logement temporaires. Or, loger à l’hôtel plusieurs mois est coûteux et les propriétaires refusent les baux courts. Nous souhaitons contractualiser avec certains propriétaires occupant leur logement une partie de l’année pour offrir à ces personnes des solutions de courte durée. Nous soutiendrons la création de baux d’utilisation temporaires.

73 Diminuer la part de logements vacants habitables sur le territoire

Nous voulons rendre accessibles en priorité aux personnes en situation de grande précarité et/ou de grande pauvreté les logements vacants depuis plus d’un an. Nous utiliserions comme levier la taxe foncière sur les propriétés bâties ou l’intermédiation locative.

74 Encourager l’habitat inter-générationnel

Bien souvent, les personnes âgées vivent seules dans des appartements ou des maisons devenues trop grands pour elles. Chercher à faire cohabiter plusieurs générations sous un même toit est un dispositif existant, mais peu connu. Pourtant, cela peut permettre un échange de services et une densification sans construction nouvelle de logement.

Politique sociale du logement

75 Baisser de 20 % à 30 % les coûts du chauffage dans les HLM

Aujourd’hui, les commandes de gaz de la mairie et des offices HLM sont séparées, générant un surcoût pour ces dernières. Des commandes groupées devraient permettre de réduire les coûts de 20 à 30 %.

76 Rendre accessible commerces, transports et services publics à tous types de handicap

Malgré quelques efforts, 50 % des équipements et commerces ne sont pas accessibles aux handicapés, dont des lieux de vie sociale essentiels comme la Cité Allende par exemple. Nous nous engageons à ce que ces espaces d’échanges et de vie sociale soient tous mis aux normes dans le mandat. Nous travaillerons avec les commerçants et les associations pour améliorer l’accessibilité de tous, et pour les associer aux aménagements et grands projets de la ville. Nous souhaitons rendre l’accessibilité universelle afin que l’intégralité des personnes en situation de handicap n’ait plus un sentiment de « double peine ». En ce qui concerne la sécurité, nous nous engagerons sur un vaste programme pour que dans toute la ville les personnes en situation de handicap puissent circuler sur des espaces libres d’obstacles (poubelles, véhicules mal garées, bateaux bien placés sur les trottoirs et aux carrefours…).

77 Imposer une immatriculation des logements loués via les plateformes de location (type Airbnb)

Airbnb (et ses homologues) s’imposent de plus en plus pour les propriétaires ou même locataires désireux de glaner un petit surplus de rémunération. Rien de choquant quand l’habitat est partagé. En revanche, quand le logement est loué entier, cela veut dire que l’on favorise les spéculateurs qui investissent dans le but de louer.

C’est contre cette pratique que nous voulons lutter pour éviter l’inflation immobilière et la pénurie de logements. Immatriculer ses annonces permet un meilleur contrôle des règles en vigueur.

Déchets

78 Favoriser le zéro déchet

Il ne suffit pas de trier, il faut surtout réduire les emballages. Nous souhaitons donc contractualiser avec les commerçants et artisans afin qu’ils trouvent des solutions pour réduire les leurs. De même, nous accompagnerons les initiatives permettant d’étendre les bonnes pratiques individuelles. Plus globalement, nous expérimenterons des « zones de gratuité » en lien avec les déchetteries afin que ce qui est réutilisable ne soit pas jeté.

79 Soutenir les repair cafés existants et favoriser l’implantation de nouveaux

Les repair cafés sont des lieux où l’on apporte son petit matériel défectueux pour le réparer soi-même avec l’aide de bénévoles. Dans la droite ligne de la proposition numéro 1 de notre programme, la Maison des Transitions, nous estimons qu’il faut multiplier ces lieux.

80 Développer la consigne et le réemploi

Nous voulons participer à la relance de la consigne du verre en Bretagne. Nous engagerons des rencontres avec les restaurants, les grandes surfaces, les magasins, pour tenter de lancer ces pratiques.

81 Augmenter le nombre de poubelles publiques

Le constat est éloquent : plus il y a de poubelles dans les rues, plus celles-ci sont propres. Une mesure aussi simple que celle-ci permettrait d’avoir une ville plus saine. Nous multiplierons aussi les cendriers dans l’espace public.

82 Lutter contre les déjections canines

À cet effet des campagnes de civisme seront entreprises. La ville pourrait aussi être amenée à verbaliser les propriétaires de chiens ne ramassant par les déjections de ces derniers.

83 Installer des composteurs dans les quartiers

Inciter à trier les déchets ménagers et installer des composteurs proches des domiciles, notamment des HLM qui n’ont pas de jardins. Former les volontaires à la gestion de ces composteurs.