Une page se tourne

Une page se tourne à Lorient.

Une nouvelle équipe sortira des urnes le 28 prochain. La crise du Covid_19 nous a montré qu’il nous faudra anticiper les prochaines crises, accompagner les acteurs économiques et les habitants touchés par les conséquences de la situation sanitaire. C’est pourquoi nous avons ajouté dans la présentation de notre programme qui suit les mesures à prendre vite pour relancer et accompagner la sortie de crise.

L’enjeu sera aussi d’améliorer les capacités de résilience du territoire. En effet, ce mandat est décisif en termes de transition écologique : les scientifiques nous le disent, tant en termes de climat que de biodiversité, les 10 ans qui viennent doivent être ceux d’un changement majeur et massif afin de se donner les chances de conserver une planète permettant à l’humanité de perdurer. C’est également une source d’opportunités, de création d’activité et d’emplois formidable, l’occasion de repenser nos interactions et de construire une ville durable, plus agréable, plus douce pour toutes et tous.

C’est aussi l’occasion de repenser la question sociale, la solidarité et la notion de service à la population au centre des préoccupations des politiques portées par la municipalité. C’est une condition de réussite de la mutation du territoire : sans justice sociale, pas de transition écologique possible. C’est aussi le devoir d’humanité que nous devons au 1/5 de la population lorientaise qui vit au-dessous du seuil de pauvreté.

Pour toutes ces raisons, guidées par leur esprit de responsabilité, les principales forces de gauche et les écologistes ont décidé de rejoindre l’initiative d’un collectif citoyen, Pays de Lorient en Transition, pour former Lorient en Commun, large rassemblement de la gauche et des écologistes.

Notre liste engagera une véritable rupture dans de nombreux domaines en matière économique, sociale, culturelle, sportive etc. mais aussi dans la gouvernance municipale par la création au sein de notre exécutif de pôles transversaux en charge des politiques publiques.

Nous dynamiserons la relation avec nos habitants par l’application des principes démocratiques qui ont été trop souvent écartés ces dernières années : donner réellement la parole aux citoyens par la création de comités consultatifs d’usagers de nos services publics, par la sollicitation régulière à participer à la vie de la cité dans le cadre de l’étude des projets d’investissement, en associant bien en amont nos habitants.

Pour beaucoup, les élections ont perdu de leur sens. Pourtant, les villes sont un espace d’action où il est possible d’agir concrètement (sur la question climatique, par exemple il est considéré que les maires peuvent avoir une action sur 50 à 70 % des émissions de gaz à effet de serre). Il appartient donc aux listes municipales de proposer un cap clair et une méthode de travail réfléchie aux habitants. C’est ce que nous, Lorient en commun, vous proposons dans les pages qui suivent.

En effet, nous pensons que Lorient a perdu son cap, que la ville navigue à vue et sans boussole depuis trop longtemps.

Les élu(e)s de la majorité sortante n’ont pas suffisamment anticipé les défis à venir : en premier lieu les enjeux climatiques qui supposent de repenser nos politiques publiques de fond en comble, mais aussi la transformation de la vie professionnelle qui impose de redéployer et renforcer, plus que jamais, les services publics pour faire en sorte que ceux-ci soient utilisés par le plus grand nombre. La complexification des situations familiales nécessite également de réimaginer nos façons d’habiter et de nous déplacer. En somme, il s’agit de réimaginer le Lorient des prochaines décennies, d’écrire une nouvelle histoire qui permette à notre ville de savoir qui elle est et ce qu’elle veut devenir.

Notre ville, Lorient, est née sur un chantier naval. Son identité est donc intrinsèquement liée à la mer. On l’a baptisée « la ville aux 5 ports », mais aujourd’hui Lorient a bien du mal à se projeter dans l’avenir. Pourquoi ? Parce qu’elle manque de repères. Lorient est en effet une ville éclatée à bien des égards.

Elle l’est historiquement d’abord. De la Compagnie des Indes, on passe dans l’imaginaire collectif directement à la Seconde Guerre Mondiale sans faire de lien. Son passé ne se raconte pas de façon linéaire, sans doute parce qu’elle fut longtemps ville d’État.

Sociologiquement et géographiquement, le pays de Lorient est aussi éclaté : ruraux, urbains ou habitants du littoral, tous vivent à des périodes différentes. Il n’y a pas d’homogénéité dans la population. Ville de marins, elle a été ouverte aux quatre vents et s’est nourrie des échanges. Aujourd’hui, Lorient semble à l’écart des routes économiques et peine à se retrouver une identité.

Sur le plan économique, Lorient est aussi éclatée entre l’emprise de la construction navale militaire d’une part et l’importance du secteur industriel, et notamment de la pêche, de l’autre. Quelle est vraiment l’identité lorientaise ? Urbanistiquement, les connexions entre quartiers ne sont pas évidentes et même le centre-ville peine à être identifié.

Comment dépasser toutes ces différences ? Comment faire en sorte de faire tenir cette diversité ensemble ? Créer ou recréer du lien ? Notre sentiment est que Lorient est une ville « en panne », sans dynamique. Nous avons besoin d’idées fortes, d’un projet de ville identifié. Elle doit s’appuyer sur ses points forts (les activités maritimes, le festival interceltique, le fort tissu associatif, l’université), mais aussi anticiper les enjeux, notamment climatiques de demain.

Toutes ces questions, les membres du collectif « Pays de Lorient en Transition » se les sont posées depuis plus d’un an maintenant. Parallèlement, EELV, l’UDB, le PCF et le PS, nourris par leurs expériences électorales, mais aussi de gestion de collectivités, ont réfléchi dans leurs organisations respectives à des points programmatiques susceptibles de répondre aux besoins des Lorientaises et des Lorientais. Le document que vous allez lire est le fruit de tous ces travaux. Nous avons classé nos idées en fonction des pôles qui seront proposés dans la future majorité. Soyez donc attentifs car toutes les politiques seront transversales pour qu’aucun des élus, pas même le maire, ne puisse décider seul des actions à mener.

Notre liste, Lorient en commun, portée par Damien Girard, a privilégié la cohérence des contenus politiques et a réussi à créer un rassemblement large de la gauche et des écologistes susceptible de gagner ce scrutin et de gouverner pendant 6 ans autour d’un projet ambitieux et responsable pour la ville de Lorient et son agglomération.

Bonne lecture !