ActualitésCommuniquésInterventions en CM

CM du 09/02/2023

Interventions du Groupe « Lorient en Commun »

pour le Conseil Municipal du 09/02/2023

Les éléments fournis ici sont ceux prévus en amont du Conseil Municipal, en fonction des débats ceux-ci peuvent être adaptés « seul le prononcé fait foi »

 

0-3 – Délégation à M. le Maire de pouvoirs du Conseil Municipal Compte rendu

(Delphine Alexandre)

Vote : Prend acte

Monsieur Le Maire, chers collègues,

Ce compte-rendu acte les conventions de mise à disposition de locaux pour nombre d’associations lorientaises.

Ici, à Lorient, nous bénéficions en effet d’un tissu associatif dense, avec un fort pouvoir d’investissement et d’engagement. Le nombre d’associations, le poids en budget ou en nombre d’emplois pour certaines d’entre elles en témoignent. Et historiquement la Ville de Lorient s’est appuyée sur ces structures pour relayer sa politique sociale, culturelle ou sportive…

Et cette ressource extraordinaire que constituent les associations, se fragilise fortement, car soumise à d’importantes contraintes qu’elles soient structurelles, avec l’augmentation de la moyenne d’âge et la difficulté à recruter de nouveaux bénévoles ; ou contextuelles avec des subventions en perte de vitesse, l’augmentation des charges liées à l’énergie, l’augmentation des besoins de la population. Et l’ensemble de ces contraintes génère une baisse globale de dynamisme et un émiettement des actions.

La Cité Allende, lieu symbolique entre tous, est touchée par l’obsolescence et les associations vont être relogées dans les anciens collèges Le Coutaller et Kerentrech.

C’est évidemment l’occasion de repenser le service aux associations, le moment de remettre à plat la politique de la Ville, le moment d’engager un vaste plan de questionnement des besoins, comme Gael Briand l’a évoqué au conseil de septembre dernier.

Se saisir de cette période de transition est le moment-clé pour questionner la politique de soutien de la ville à ses associations. Nous leur apportons principalement deux formes de soutien: des subventions et des locaux. Mais d’autres voies sont sans doute à explorer, en matière de mutualisation de moyens, de soutien logistique. Mais tout cela ne peut s’engager qu’en étroit dialogue avec les premiers intéressés.

Engager cet espace d’écoute et de construction pour refonder une politique associative puissante et affirmée est déterminant, nous l’avons déjà dit ici. C’est la condition nécessaire pour préserver notre vie associative, marqueur essentiel de la qualité de vie à Lorient.

Vous nous répondez qu’une présentation d’ensemble sera faite quand les attentes seront plus ou moins « entrées » dans des boites. Pour notre part, nous souhaitons être associés ainsi que l’ensemble des acteurs du monde associatif à un travail global d’échanges et de co-construction, au service d’un projet associatif ambitieux, comme on sut le faire – par exemple – nos voisins vannetais, aboutissant à des orientations collectives lisibles et visibles pour le monde associatif, les Lorientais et les Lorientaises.

0-7 – Rapport sur la situation de la Ville de Lorient au regard du développement durable Année 2022

(Damien Girard)

Vote : Prend acte

Monsieur le Maire, Chers Collègues,

Une courte intervention, pour souligner un rapport qui s’est amélioré très fortement suite à des remarques que nous avions pu faire lors de la première année de mandat.

Les indicateurs sont globalement intéressants et la mise en forme permet de suivre en général l’évolution de l’indicateur et l’objectif à atteindre.

Deux remarques tout de même :

  • Encore cette année, quasi aucun indicateur traite de la question sociale (le seul qui s’en rapprocherait serait celui portant la force du milieu associatif). Comme vous y avait invité l’année dernière Léa Bonneville, il nous semble important de s’intéresser aux aspects sociaux du développement durable. Ne pas intégrer dans ce rapport des indicateurs comme le taux de personnes vivant sous le seuil de pauvreté par exemple ou un indicateur de suivi des populations les plus en difficultés sur les questions de mobilités, d’énergie ou encore de bien manger, c’est omettre un des 5 fondements annoncés de ce rapport : celui de la cohésion sociale et la solidarité entre territoires et entre générations. C’est une erreur dans une ville où 21% de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté…
  • Autre remarque concernant la restauration collective : aucun objectif fixé et une situation qui se dégrade. En effet, les filières de qualité et les circuits courts représentaient 70 % en 2019. Nous flirtons en 2021 avec les 60 % soit 10 points de moins. Le bio est passé de 39% à moins de 34 %, 5 points de moins donc. C’est donc bien l’ensemble des indicateurs de la restauration collective qui se dégradent quand la plupart des collectivités réhaussent leurs objectifs en la matière considérant l’importance du bien manger pour nos enfants et l’intérêt du soutien à une agriculture de proximité de qualité qu’il faut encourager.

Nous aimerions pouvoir travailler sur ces deux questions en commission écologie, nous sommes intéressés à y apporter des propositions d’indicateurs pour le volet social et travailler à se donner de nouvelles ambitions et objectifs liés à l’utilisation de produits locaux, bio ou issus de filières de qualité dans notre restauration collective.

0-8 – Rapport d’Orientations Budgétaires 2023

(Bruno Jaouen)

Vote : Prend acte

Monsieur Le Maire,

Monsieur le 1er adjoint,

Cher.e.s collègues,

Par cette intervention, notre groupe abordera votre rapport d’orientations budgétaires autour de 3 thématiques :

  • Un contexte national peu favorable aux collectivités locales

  • Localement, des orientations budgétaires où tout est priorité donc rien ne l’est

  • Des investissements conséquents, un risque pour l’avenir ?

  1. La fin du « quoi qu’il en coûte »

Votre rapport d’orientations budgétaires commence par la loi de finances 2023 et force est de constater qu’après le « quoi qu’il en coute » de ces dernières années nous voici revenu à une orthodoxie budgétaire rigoureuse de diminution de la dette publique par une baisse annoncée des dépenses.

Si le gouvernement n’a pas réactivé les contraintes versus « contrat de Cahors », il a fixé une trajectoire d’évolution des dépenses locales à + 3.8% pour 2023, + 2.5% en 2024 pour terminer à + 1.3% en 2026. Il faudra donc baisser les dépenses de fonctionnement des services publics. Et avec l’inflation, la hausse des coûts de l’énergie, les collectivités devront donc faire aussi bien avec moins de ressources. Equation intenable.

Pas de « quoi qu’il en coute » pour les collectivités donc ! En conséquence la faiblesse des augmentations de dotations va amener les collectivités locales à des contorsions ou des renoncements afin de pouvoir envisager 2023 avec un peu de marges.

Enfin, les annonces sur le filet de sécurité sur les coûts de l’énergie se font toujours attendre et pour clôturer ce panorama les dotations d’investissements vont être en baisse.

Coté imposition, si la baisse est continue pour le monde économique, il n’en sera pas de même pour les particuliers : non plafonnement des revalorisations forfaitaire des bases d’impositions qui sera donc maintenue à +7.1% en 2023, ce qui aura comme conséquence pour de nombreux français de voir leur imposition augmenter, à laquelle il faut ajouter la forte inflation sur les prix des denrées alimentaires et de certaines matières premières, surcouts astronomiques sur l’énergie.

Donc nos concitoyens et nos concitoyennes vont devoir faire des efforts et en plus on veut leur demander de travailler plus longtemps. Il est donc loin le temps où le Président de la République nous annonçait le retour des « jours heureux ».

Mais intéressons-nous aux perspectives 2023 pour la ville de Lorient. Avec une très légère augmentation de sa dotation on pourrait penser qu’elle va bien s’en sortir. En y ajoutant l’augmentation des recettes fiscales via la revalorisation des bases d’impositions, que vous dénonciez souvent lorsque vous étiez dans l’opposition, aujourd’hui pas questions de les baisser, vous en avez besoin.

Mais cela ne suffira pas et vous le constatez, vous-même, dans la présentation de vos orientations budgétaires, je vous cite « la ville de Lorient va devoir poursuivre ses efforts en matière de maîtrises des dépenses afin de conserver des marges d’épargnes ».

Et vous nous l’annoncer, si la section de fonctionnement était structurellement excédentaire et permettait d’envisager un vote du Budget Primitif sans mobilisation de l’excédent global de clôture du compte administratif de l’année précédente, il n’en sera sans doute pas de même en 2023.

Voilà donc pleins de si, de peut-être, de on espère… et finalement que va-t-il se passer selon vos prévisions ?

Augmentation des dépenses de fonctionnement, augmentation des dépenses d’investissement

Cela vous a conduit à augmenter le recours à l’emprunt en 2022, d’une manière conséquente et en tout cas plus fortement que les cinq années précédentes. Or vos dépenses augmentent, certaines par des aléas nationaux certes, mais malgré les recettes dynamiques de 2022 votre capacité d’autofinancement baisse et nous nous interrogeons sur votre capacité à maintenir les équilibres financiers en 2023 ainsi que votre rythme d’investissement.

  1. Un ROB consiste à indiquer vos priorités. Quelles sont-elles ?

Vous annoncez une augmentation de recettes de fonctionnement de +6.2%,

Fin 2022, la situation financière est tendue avec une augmentation des dépenses de +7,3% liées tout d’abord à l’augmentation des salaires des agents, mais aussi l’augmentation des effectifs en poste du fait des nombreuses vacances constatées en 2021. Nous vous invitons donc à interroger votre gestion prévisionnelle des emplois et des compétences qui ne semble plus être sous contrôle. Paradoxe pour celui qui dans l’opposition a souvent reproché la non-maitrise de l’emploi à son prédécesseur.

De fait, la masse salariale et l’énergie vont peser sur le budget 2023. Nous notons qu’au passage vous n’intégrer pas dans vos orientations une éventuelle augmentation des salaires qui pourrait être obtenue nationalement pas les organisations syndicales dans leur lutte pour le pouvoir d’achat. Nous estimons cette orientation peu prudente compte-tenu du contexte national.

Sur l’énergie vous attendez les décisions sur le filet de sécurité promis pour 2023 et qui pourrait concerner de nombreuses communes. Oui mais lesquelles ? Et Lorient pourrait-elle être concernée ?

Vous maintenez l’effort aux associations certes, mais pour beaucoup d’entre-elles des augmentations de coûts ne vont-elles pas les obliger à les répercutées sur leurs adhérents ?

Finalement vous nous annoncer une augmentation des dépenses de +8.1%. Votre besoin annoncé de financement de la section de fonctionnement s’établirait donc à 1.6 M€ dont la couverture sera assurée soit par le filet de sécurité soit par le recours à la reprise anticipée du résultat de clôture de 2022.

Voilà donc beaucoup d’incertitudes ou d’inconnues sur la manière d’assurer l’équilibre de la section de fonctionnement.

Et nous n’arrivons pas à répondre à cette question : quelles sont vos priorités en termes de service public ? quels budgets sont sanctuarisés ? lesquels augmentent ? lesquels diminuent ? car en ces temps d’incertitude financière, il faut choisir ; et on vous le concède, ce n’est jamais simple.

Le sport et la culture continueront à recevoir des soutiens financiers, oui mais lesquels ? sur quelles priorités ?

Pour la cité Allende et le déménagement des associations vers les deux anciens collèges avec des aménagements vous les chiffrer là à 1million d’euros.

Pour continuer la sécurité et le CSU en cours d’aménagement, politique qui vous coute certes en investissements et dont nous savons qu’elle pèse aussi lourd sur l’augmentation des dépenses de la section de fonctionnement.

Enfin vous terminez par la politique sociale de votre majorité. Nous avons été surpris de trouver cette politique en fin de la série des projets d’investissements. Après nous avoir expliqué une nouvelle fois votre volonté et la nécessité de résorber le déficit du CCAS, vous nous rappeler tout de même la suppression de la résidence autonomie et des SAD et SSD. Vous nous alertez sur l’équilibre financier de l’Ehpad en affirmant vouloir le soutenir. Dont acte !

Sur la politique sociale, au regard de la situation budgétaire de la section de fonctionnement, nous nous demandons ce que vous allez vouloir ou pouvoir financer et quels seront les budgets sacrifiés pour répondre à tout ?

Sur la section de fonctionnement notre analyse nous conduit à cette conclusion : quelles politiques vont les premières subir les coupes budgétaires si le budget de fonctionnement reste en situation tendue ?

  1. Un effort d’investissement conséquent qui comporte un risque pour l’avenir 

Sur l’investissement vous énumérez une liste de travaux financés à près de 17 millions d’euros soit une augmentation assez conséquente en 2022 par rapport à 2021.

Vous indiquez un plan pluriannuel d’investissement qu’on pourrait qualifier d’inventaire à la Prévert : plan de stationnement et de mobilités (ou avec quelle cohérence), végétalisation et piétonnisation de l’hyper centre (cela est plus précis mais comment), modernisation des infrastructures (lesquelles ?), réaménagements d’équipements emblématiques (Halles et stade, là oui on voit mieux), entretien, isolation thermique, transition énergétique et vous terminer par un etc ….

Deux projets se détachent.

Des nouvelles halles, nous nous exprimerons sur ce projet dans ce conseil.

Le stade et le parc sportif urbain sur lequel nous vous avions alerté déjà l’an dernier quant à son coût et son financement. Oui à la reconstruction de la tribune qui correspond à votre phase 1 mais pourquoi et comment aller plus loin quand on regarde le coût.

Mon centre-ville de demain, quelques déclarations d’intentions mais les projets précis ne nous sont pas encore présentés et tout semble prioritaire à la lecture du rapport. Enfin là encore quels financements et quels volumes ?

Les quartiers une priorité, l’ANRU du Bois du Château est engagé certes mais dans votre rapport vous reprenez les éléments de langage maintes fois entendus, pas de volumes de financements annoncés, pas de pluri-annualité de transformation du quartier tant attendue par les habitants. Un projet de bus en site propre, la déminéralisation des sols est annoncée tout cela sans calendriers, sans financements.

La transition énergétique, oui, elle se continue dans la dynamique engagée dans les mandats précédents avec une accélération des réseaux de chaleur en particulier. Vous êtes plus précis sur le plan de résilience énergétique mais finalement est-il si ambitieux que cela ? Des mobilités toujours plus vertes et plus douces avec quelques annonces d’aménagements cyclables ici ou là toujours sans plan global et cohérent et pour quels couts ?

2023, année de l’éducation, oui, vous allez dérouler un plan de rénovation, de modernisation des locaux, de végétalisation etc … (Je fais comme vous), mais là nous attendrons juin prochain avant de connaître les détails, les volumes de financement, etc …

A l’issue de ce tour d’horizon de vos grands projets pour 2023, nous devons constater notre stupéfaction quant à l’absence de priorités. Tout semble prioritaire ! Mais seuls deux projets font vraiment l’objet de financements identifiés dont un à 41 millions d’euros, le projet stade et parc sportif du Moustoir. Le reste ne fait pas l’objet de priorités ni dans leur programmation ni dans leur financement.

Ce qui ressort de vos projections, c’est d’abord des besoins de financements importants pour financer au moins trois priorités, les halles, la tribune du stade et le parc du Moustoir, et l’Anru du Bois du Château et donc quels autres moyens pour financer le reste dont nous ne pouvons apercevoir aujourd’hui ne serait-ce que les contours.

Et les années 2024, 2025 et 2026 vont être marquées selon vos prévisions d’un recours à l’emprunt d’une manière très importante, avec une épargne nette en forte diminution, 2.5 millions d’euros en 2023 au lieu de 3.3 millions d’euros en 2022, 1.7 millions d’euros en 2024. Vous allez donc endetter la ville très fortement. Vos objectifs auront comme conséquence le doublement de la dette par habitant en 2026. Par ailleurs, vous allez entamer les capacités d’emprunt d’une future majorité après 2026, avec des chantiers non achevés et d’envergure.

Vos prévisions 40% d’emprunts, 22,5% de subventions (Etat ? Région ? Département ? Agglo ?) autofinancement 16,2% est-ce tenable ? Finalement votre ambition n’est-elle pas irréaliste au regard de vos moyens financiers ? N’est-il pas temps de revoir certains projets à la baisse ? Et priorisez enfin ! Tout semble urgent et prioritaire, et peu semble vraiment financé de manière raisonnable.

Vous concluez le rapport d’orientations budgétaires par, je cite « ce scénario prospectif semble tout à fait soutenable » et je cite toujours « il repose sur de nombreux paramètres qu’il conviendra néanmoins de réévaluer régulièrement au cours des prochaines années afin de préserver la bonne santé financière de la ville ».

Notre avertissement et nos doutes quant à la soutenabilité budgétaire de vos orientations sont confirmées dans vos propos et votre incapacité à prioriser vous conduira à abandonner ou faire des choix contraints.

    1. – Rénovation des halles de Merville Attribution du concours de maîtrise d’œuvre

(Gaëlle Le Stradic)

Vote : Pour

Interventions sur la base d’une note :

Nécessité d’un coup de jeune :

  • changement habitudes de consommation, attentes nouvelles des clients
  • structure vieillissante ne répondant plus aux normes d’hygiène et de confort thermique

Consensus dans le choix du prestataire car:

  • respect de l’architecture originale, emblème de notre ville
  • halles provisoires  : structure temporaire qui n’aura pas un usage unique mais qui pourra resservir – satisfaction que notre proposition ait été retenue

Projet qui s’inscrit à la fois sur la promotion de produits locaux, de qualité (favoriser les circuits courts) et sur la promotion des liens sociaux, avec les nouveaux espaces de dégustation, de convivialité. 

Questionnement :

  • L’accompagnement des commerçants au cours de cette période transitoire. Demande de précisions.
  • Le traitement de l’enjeu des mobilités/des flux générés. Articulation avec des parking-relais ? Navettes ? Précisions ?

1-4 – Approbation de la déclaration de projet valant mise en compatibilité du PLU de Lorient pour la déclinaison opérationnelle du projet hydrogène BioGNV de Lorient Agglomération

(Florence Gourlay)

Vote : Abstention

Monsieur le Maire, cher.e.s collègues,

Avant toute opération d’envergure d’aménagement ou de modification du PLU, il convient de procéder à une enquête publique. L’exercice, quand il est suffisamment publicisé, permet d’informer et de recueillir les avis autour du projet. L’enquête publique constitue donc une étape importante du projet dans la mesure où elle permet aux habitants concernés de prendre connaissance du projet et s’ils le souhaitent de formuler des observations. L’enquête publique dont il est question dans ce bordereau portent sur la modification du PLU nécessaire pour faire évoluer le dépôt de carburant de la CTRL avec la mise en place d’une station-service Bio GNV et Hydrogène. Nous interrogeons ici précisément la communication réalisée autour de cette démarche d’enquête publique. L’affichage règlementaire a bien été disposé sur la voie publique au rondpoint Max Jacob. Mais à cet endroit, à l’exception des quelques goélands qui fréquentent sa pelouse, pas un habitant du quartier en proximité ne les a vus.

Le débat sur l’énergie et notamment la transition énergétique mérite mieux. Si le débat sur l’installation des éoliennes a été nourri, certes il était animé par la commission nationale du débat public, il serait aussi intéressant que celui autour de l’hydrogène sur le territoire soit inscrit à l’ordre du jour.

L’installation qui prendra place sur le site de la CTRL n’est pas anodine dans l’espace urbain. Les riverains, comme le dit le dossier, pourront être affectés par des nuisances sonores liées d’un compresseur. Sans compter bien sûr aussi le risque industriel (a priori maitrisé, mais le risque 0 n’existe pas). Bref cette enquête publique n’a suscité aucune remarque. Aucune ! Faut-il s’en satisfaire ? Est-ce que cela signifie une totale approbation du projet ? Sans doute pas. Une parfaite information autour du projet ? Pas plus.

En tous cas, il y avait là l’occasion de mettre davantage le débat sur la place publique, pour construire du sens et qui sait, de l’acceptabilité sociale autour de l’option hydrogène que vous avez choisie pour le territoire.

Vous voulez agir vite. Nous le notons dans ce dossier hydrogène, comme dans ceux du Moustoir, des halles pour ne citer que les plus importants. La question de la concertation ne serait-elle pas un peu secondaire à vos yeux ?

1-9 – Subventions d’équipement au logement social Accords définitifs sollicités par les bailleurs publics

(Delphine Alexandre)

Vote : Pour

Monsieur le Maire, Chers Collègues,

Il était fait état, dans le document d’orientation Budgétaire de la session précédente, d’une volonté de faire de Lorient une ville inclusive.

Or, ce bordereau n’en porte pas la traduction. Nous savons que construire des logements qui au-delà des normes accessibilité, intégrant d’emblée une réelle adaptation aux handicaps, comme d’assurer une vie de plein pied, ou d’intégrer des revêtements de sols plus sécurisés, est nettement moins onéreux que de les adapter a posteriori. Or, nulle part n’apparait la prise en compte du public en situation d’handicap. Donc sur les 46 logements créés, quelle est la part consacrée aux logements directement adaptés ou, a minima, évolutifs ? Comment traduisez-vous votre orientation en faveur de l’inclusion dans votre politique de logements ?

1-10 – Convention de partenariat entre la Ville de Lorient et Morbihan Habitat dans le cadre de la démarche « Gestion des cafards dans les logements de Morbihan Habitat »

(Gael Briand)

Vote : Pour

Monsieur le Maire, M. Toulminet,

Nous sommes évidemment favorables à la signature de cette convention visant à améliorer les conditions de vie des personnes résident dans le parc de Morbihan Habitat. Outre les cafards (qu’entre parenthèses il ne s’agit pas de « gérer » – j’ai bien ri – mais d’éradiquer), notre ville, comme d’autres compte aussi bon nombre d’autres insectes ou rats polluant le quotidien de nombre de Lorientaises et de Lorientais. Récemment, la presse s’est faite par exemple l’écho d’une invasion de punaises de lit dans les internats de lycées en Bretagne dont un à Lorient. Invasion maîtrisée depuis.

A vrai dire, ces insectes se moquent bien de savoir si le parc appartient à Morbihan Habitat ou non et ont hélas tendance à proliférer. D’où l’importance de s’en débarrasser sans attendre, pour le bien de toutes et tous. Pour éviter de les transporter d’un logement à un autre.

Il n’est pas rare, M. le Maire, que nous nous fassions l’écho nous aussi de conditions de logements indignes. Nous avons tous eu affaire, lors de nos portes-à-portes, à des habitats dégradés soient par des insectes, soit par l’humidité. Trop souvent encore, les locataires n’osent pas se plaindre, conscients qu’il leur serait difficile de trouver un autre logement et bien trop souvent ne connaissant pas le droit en matière de mal-logement. Pourtant, un droit est un droit. Il n’est conditionné qu’au respect de son logement. Or, trop souvent encore, ils se voient accusés de ne pas prendre soin de leurs logements et que l’humidité notamment serait liée, je cite, à un « mauvais usage ». Quand les VMC ne fonctionnent pas ou que l’isolation n’est pas faite, les familles ne peuvent être accusées de ne pas suffisamment ouvrir les fenêtres !

J’aimerais pour conclure tordre le cou à une idée reçue qui voudrait que les cafards ne logent que dans les logements HLM. Il y a une forme de mépris de classe à penser qu’un logement dit « social », pour les plus pauvres donc, attirerait plus les cafards et autres blattes ou puces. Un cafard a besoin pour vivre d’eau, d’humidité, de chaleur et de nourriture. Si bien que les bâtiments mal isolés ou les fuites non réparées peuvent les attirer. Des restes de nourriture dans l’évier ou du papier ou cartons qui traînent et hop ! Cela concerne absolument tout logement au bord de l’indécence et malheureusement, jusqu’alors, le pôle départemental de lutte contre l’habitat indigne en recense davantage chez les propriétaires privés. Ce travail ne doit donc pas se limiter au parc social.

Je le répète donc : nous sommes très satisfaits qu’un plan de lutte contre les cafards soit mis en place et nous pensons nécessaire d’élargir ce travail.

3-1 – Modernisation du Stade Yves Allainmat – Désignation des trois équipes de maîtrise d’œuvre admises à concourir

(Damien Girard)

Vote : Abstention

Monsieur le Maire, Chers Collègues,

Ce soir, en ce conseil dédié au débat d’orientations budgétaires, plusieurs dossiers importants sont présentés au débat.

Certains sont attendus par tous les Lorientais et les Lorientaises et nécessaires pour leur quotidien comme les Halles de Merville.

Nous nous en félicitons, même si les modalités de co-construction sont discutables, vous avez déjà intégré plusieurs de nos remarques, nous avons bon espoir et veillerons à ce que ce projet trouve ses marges d’amélioration.

Mais à nos yeux, certains de ces projets questionnent voire obère le budget et l’avenir de notre Ville.

Ce soir, il nous est ainsi proposé de valider la désignation des trois équipes d’architectes qui sont admises à concourir pour le projet de modernisation du stade Allainmat dit du Moustoir. Le montant alloué et voté au conseil municipal de septembre dernier pour se faire est de 618 000 €…


Le projet avance, pour autant l’ensemble des questions qui se sont posées depuis le début des débats sur le sujet reste suspendues. Ces questions sont d’ordre juridique, d’ordre budgétaires et donc d’ordre politique.

Ces questions sans réponse, quelles sont-elles ?

Tout d’abord, il y a les questions essentielles à la construction d’un projet :

Essentielles mais surtout indispensables quand il s’agit d’un projet estimé en dizaine de millions d’euros publics.

Essentielles avant de partir dans les étapes de réalisation fixé par la loi Maitrise d’œuvre dans les marchés publics (Ex Loi MOP).

Voici donc les questions auxquelles nous souhaiterions que ce conseil municipal réponde collectivement :

  1. Quel objet souhaitons-nous réaliser ?
  2. Pourquoi souhaitons-nous le réaliser ?
  3. Quelles sont les éléments programmatiques qui guideront sa conception ?
  4. Quel va être son coût en investissement mais aussi son coût de fonctionnement ?
  5. Quels sont les partenaires financiers ?
  6. Leurs contributions nous permettent-elles d’avoir un reste à payer supportable ?
  7. Quel est le calendrier ?

Sans réponses pour chacune de ces questions, il n’est pas raisonnable d’engager la Ville dans un projet qui engage son avenir. Sans réponses, il n’est pas raisonnable de s’engager dans la recherche d’une maîtrise d’œuvre.

Au minimum concernant votre projet, les questions allant de 4 à 6 ne sont pas résolues :

  • Quid des coûts ?
  • Quid du financement par les tiers que sont l’Etat, la région, le département, l’agglomération de Lorient, le FCL,

Rien n’est connu, vous ne nous avez même pas fourni des fourchettes de financement possibles pour chacun de ces acteurs.

Dans les documents transmis pour le Débat d’Orientation Budgétaire, vous nous indiquez que vous pensez pouvoir avoir un financement global par des tiers à hauteur de 65 %. Mais comment y croire, quand aucun engagement minimal d’aucun des acteurs existe ! Que dire d’un tel risque pris quand par ailleurs la ville voit sa capacité d’autofinancement s’écrouler.

D’ailleurs, il est intéressant de lire dans la presse que Monsieur Fery, Président du FCL indique qu’il est prêt pour aider au financement des travaux du stade à verser une avance sur loyer. Ce décalage dans le temps ne contribuera qu’à dégrader les futures entrées financières de la Ville.

Car après les questions essentielles sur les choix à opérer et le montage financier viennent les questions – toutes aussi essentielles – de la gestion de demain, de l’usage, du loyer et donc des engagements du club pour que ce lourd investissement ait du sens…


C’est l’occasion de s’intéresser au loyer du FCL pour l’usage du stade du Moustoir.

Celui-ci est un des plus faibles de France. Ces éléments sont dans la convention qui lie le FCL à la ville et qui nous ont été fournis bien tardivement lors du Conseil Municipal de septembre.


Ce loyer est composé de trois ensembles :

– Une part fixe : 0.5% du montant de la valeur du stade, actuellement 163 000 € ce qui aboutit à une évaluation de la valeur du stade à 32.6 M€. Si ce pourcentage est conservé pour la suite et sur la base de 42 M€ de travaux, le loyer pourrait être revu à 373 000 €


0.5% de part fixe revient à payer la valeur du stade en 2 siècles, pour comparer avec la location que tout le monde connait, c’est louer un appartement d’une valeur de 200 000 €, 80 €/mois.

A cette part fixe s’ajoute :

– Une part couvrant les charges de fonctionnement pris en charge par la ville : 91 000 €,

– Une part variable s’élevant à 1.5% du Chiffre d’affaire annuel HT réalisée par l’exploitation du stade.

A titre de comparaison, Dijon demande 5% du Chiffre d’Affaire et 390 000 € de part fixe.

Là aussi, une négociation aboutie avec le FCL avant le début de ce projet aurait dû avoir lieu pour fixer le futur cadre et montant du loyer post-travaux ou donc de l’avance de loyer tel que proposé par le FCL.

C’est d’autant plus important que l’on ne peut qu’être troublé d’apprendre dans un article du média indépendant « Lanceur d’alerte » qu’une partie des structures qui dépendent du FCL sont hébergées au Luxembourg, en Suisse ou à l’Ile de Man ! Le FCL et l’ensemble des structures afférentes paient-elles la juste part de fiscalité au territoire ? On peut se questionner !


Clairement, ce projet nous semble surdimensionné, mal préparé car à ce stade non financé. Dit autrement il met en péril le budget de la ville car le reste à charge est une inconnue qui inquiète de par son importance potentielle dans une période de budget contraint. Certes, vous nous opposez un volontarisme politique mais ça ne suffit pas à faire les bons choix sans méthode…

Beaucoup risquent de souffrir de ce choix hasardeux, vous-même indiquiez aux associations de Lorient que les subventions seraient gelées dans une période où elles-mêmes souffrent du renchérissement de l’énergie et des matières premières. Qui seront les prochains à se serrer la ceinture ?

Nous l’avons indiqué et nous le redisons ici, nous ne remettons pas en cause la pertinence de travaux pour le Moustoir, nous interrogeons l’ampleur, la temporalité, la méthode et son financement. A ce stade, peu ou pas de réponses et aucune des réponses données ne sont satisfaisantes.

3-5 – Autorisation d’entrée d’un don d’œuvre dans la collection picturale de la Ville de Lorient

(Delphine Alexandre)

Vote : Pour

Mr Prodhomme fait don à notre collectivité d’un tableau de Lucien-Victor Delpy, intitulé « Vue aérienne du port de Lorient ». Qu’il trouve l’expression de notre sincère gratitude.

Vous nous annoncez que ce tableau, en rejoignant les autres tableaux de Delpy, trouvera sa place dans la collection picturale de la Ville.

Dans le cadre de vos promesses de campagne, vous annonciez la création d’un musée des beaux-arts. Et en effet, beaucoup d’arguments le justifieraient :

  • En premier lieu, nous disposons d’une EESAB (Ecole Européenne Supérieure d’Art de Bretagne) et effectivement, parmi la soixantaine de villes française bénéficiant de l’existence d’une école d’art, et dans un souci de cohérence, toutes disposent d’un musée des beaux-arts à l’exception de Biarritz, de Fort de France et… de Lorient !
  • Ensuite, le fond pictural semble assez conséquent avec des œuvres de Michel Bouquet, acquises en 1895, qui comprend également des fragments de sa collection personnelle, dont notamment deux Troyon, deux Isabey et surtout deux Géricault. Il existe aussi des œuvres de Henri Moret… Je cite « Henri Moret est un de peintres français les plus reconnus de l’Ecole de Pont-Aven – dont la valeur des tableaux oscille entre 40 000 et 225 000 euros…. »

Je pourrais aussi citer Henri Barnoin, Charles de Tournemine, Jean-Bertrand Pegot-Ogier, Alphonse Durand dit Le Lorientais, Yann D’Argent, et des dizaines d’autres noms..

Mais la liste est trop longue…

  • Et à cette collection, s’ajoute au fil des années les œuvres issues des commandes publiques annuelles d’estampe de la Ville de Lorient, à l’instar de celle de Yann Kebbi donnant actuellement lieu à une exposition à notre précieuse galerie municipale du Faouëdic, mais aussi celle d’Emmanuel Guibert, d’Ianna Andréadis, d’Anna Sommer.

Un concitoyen m’avait écrit dans ces termes :« Lorient doit être à notre connaissance une des rares villes à pratiquer un embargo culturel sur les œuvres picturales remarquables qu’elle possède, et ce sur sa propre population, la privant ainsi de pans entiers de son histoire ».

Pour relayer cette préoccupation de donner à voir ce patrimoine commun, j’ai donc 3 questions :

  • Pour revenir donc à cette idée première, exprimée au cours de votre campagne : Une ville telle que Lorient devrait disposer d’un équipement lui permettant valoriser, restituer à la connaissance de tous les lorientais, ce patrimoine conséquent. Qu’envisagez-vous à ce sujet ? Comment portez-vous ce riche patrimoine commun à la connaissance de ses propriétaires, c’est à dire, des lorientais ?
  • Et, une question plus marginale mais qui ne nous intéresse pas moins : quelles sont les conditions de protection, de préservation de ces œuvres ?
  • Et enfin, pour élargir le propos : notre territoire présente une effervescence artistique, notamment avec la présence de l’EESAB. Comment mettez-vous en adéquation cette créativité, la capacité à faire l’acquisition des œuvres les plus pertinentes ou les plus représentatives de ces créations, pour ensuite les valoriser auprès de nos concitoyens et au-delà ?