Tribunes

Accompagner les transitions économiques

Si nous voulons faire de Lorient la capitale de toutes les transitions, le monde économique doit y contribuer et fortement.

La transition écologique et solidaire de notre ville et plus globalement de l’agglomération représente un enjeu stratégique de notre territoire. Cette transition nécessaire représente aussi des opportunités économiques que nous entendons saisir pour poursuivre un développement harmonieux du territoire. C’est par ce biais que l’on attire des habitants, c’est par ce biais que le territoire peut offrir des conditions favorables d’implantations aux entreprises, c’est par ce biais que l’on peut engager des politiques innovantes en direction de publics précaires.

Lorient doit sa naissance et son développement à sa proximité avec la mer. L’avenir doit s’y inscrire également.

  1. Nous accompagnerons le développement des activités économiques liées à la maritimité qui représente aujourd’hui environ 10 000 emplois en favorisant les formations spécifiques mais aussi en développant toutes les initiatives rapprochant les lorientais de la mer.

La ville doit accompagner les marins pêcheurs vers une pêche plus durable en mobilisant les laboratoires de recherche du territoire afin de développer des outils et techniques de pêche encore plus respectueuses de l’environnement.

Concernant le port de commerce, nous soutiendrons la société d’économie mixte gestionnaire du port vers l’agrément « bio ». Cet effort et cette exigence répondent à la volonté des consommateurs de « manger mieux » et participent de ce fait à la transition alimentaire du territoire.

Il sera important de valoriser la réparation navale en étudiant la faisabilité d’une Société d’Economie Mixte qui impliquerait davantage l’interprofession, d’inventer des solutions techniques pour augmenter l’activité et de faire de Lorient un pôle majeur dans ce domaine. Nous encouragerons et accélérerons l’émergence d’une filière de déconstruction de bateaux de plaisance sur Lorient.

Les infrastructures de la Base favorisent l’implantation d’écuries de course. La ville doit accompagner et soutenir les entreprises et laboratoires pour conforter ce pôle européen de course au large et être à l’avant garde des techniques low tech (matériaux recyclés) !

La Glacière, lieu symbolique de l’univers maritime, sera repensée pour y accueillir un lieu public polyvalent dédié à l’univers maritime qui tissera un lien entre les Lorientais et leurs ports rassemblant de multiples usages : lieu de ressources, de formation, de médiation scientifique, présentation pédagogique de l’activité des différents ports, l’accueil d’entreprises maritimes, un espace de restauration et une vue panoramique sur la rade.

  1. Cette relation étroite à la mer constitue avec la Bretagne et l’Interceltisme l’identité de Lorient : un travail de marketing territorial doit renforcer notre destination touristique. Nous proposons ainsi d’instituer un rendez-vous économique annuel avec les pays celtes.
  1. Notre forte identité doit également contribuer à dynamiser le centre ville. Nous entendons en faciliter l’accès par des parkings relais couplés à des navettes, inciter à déambuler dans des rues embellies et une adaptation des espaces publics (piétonisation de la rue de l’Assemblée Nationale, création d’un mini parc urbain place Alsace Lorraine, etc). Les halles de Merville seront être modernisées, accessibles et connectées comme l’ensemble des commerces : de nouveaux services doivent émerger comme des conciergeries. Parallèlement, nous bloquerons l’extension des zones commerciales et renforcerons leur densification.

L’instauration d’une taxe sur les locaux commerciaux vacants permettra d’encourager et de financer l’installation de nouveaux services marchands de proximité en adéquation avec les attentes des consommateurs et en concertation avec les acteurs économiques de Lorient. Se doter d’un manager de centre-ville, chargé de faire l’interface entre la collectivité et les associations de commerçants facilitera le partage de l’information et la co-construction des projets impactant le centre-ville.

  1. Les enjeux écologiques nous obligent à entrer dans une nouvelle ère de transition économique.

Il faut qu’ensemble nous construisions le chemin de la transition écologique. Évidemment entre une TPE et un grand groupe, les moyens ne sont pas les mêmes. La ville est donc là pour accompagner les dirigeants d’entreprises dans leur transition économique et écologique en incitant à adopter la RSE comme levier de développement durable de leurs structures mais aussi dans leur souhait de transmission. La ville initiera des rencontres entre acteurs économiques du public et du privé autour des bonnes pratiques.

La commande publique sera également un vecteur incitatif de cette transition économique : achats responsables, filière de rénovation et construction durable.

Enfin, Lorient devra combler son retard en matière de promotion de l’Économie Sociale et solidaire. C’est pourquoi nous proposons en entrée de ville d’implanter dans le quartier de Bois du Château une maison de l’innovation, lieu de mutualisation et de coopération pour soutenir les initiatives sociales, technologiques, citoyennes, digitales. Un prix lorientais sera créé pour récompenser les initiatives à fort impact sur la ville et transférable ailleurs.

  1. Soutenir notre développement local implique une concertation et une coopération avec les acteurs économiques et les chambres les représentant mais aussi avec les acteurs institutionnels (agglomération et Région notamment). Les liens sont à consolider entre la ville centre et les autres villes périurbaines et rurales de l’agglomération

Nous entendons travailler dans la complémentarité et non la concurrence entre les territoires. Nous avons nos spécialités, nos atouts : nous entendons passer de la ville attractive qui attire au détriment des autres à la ville entreprenante qui coopère avec ses voisines pour le bénéfice de tous.