Interventions en CM

CM du 30/06/2022

Interventions du Groupe « Lorient en Commun » pour le Conseil Municipal du 30/06/2022

 

Les éléments fournis ici sont ceux prévus en amont du Conseil Municipal, en fonction des débats ceux-ci peuvent être adaptés « seul le prononcé fait foi »

 

Question Orale 1 : Léa Bonneville : Accès à l’eau

Monsieur le maire, chers collègues,

Les semaines passées ont été marquées par des températures anormalement hautes pour la saison. Lorient n’a pas été épargnée par ces épisodes de fortes chaleurs.

Ma question est simple, qu’est-il prévu en cas d’épisodes de fortes chaleurs, voire de canicule ?

Des épisodes qui vont d’ailleurs se répéter et s’intensifier selon les derniers rapports du GIEC. Nous tenons déjà à saluer le travail du CCAS qui tient un registre volontaire des personnes âgées et des personnes en situation de handicap isolées.  Mais qu’en est-il de l’espace public, est-ce que des actions coordonnées vont se mettre en place ?

Il s’agit ici pour nous d’une question de santé publique, de permettre à chacun de pouvoir s’hydrater dans la ville, qui en va de notre responsabilité.

Nous pensons par exemple à la mise en place de fontaines à eau, de manière pérenne ou simplement saisonnière comme cela se fait dans d’autres villes en France, accessibles aux enfants et aux personnes à mobilité réduites évidemment. Une mesure sanitaire mais également écologique, puisque cela permettrait de lutter contre la pollution plastique, naturellement.

Je vous remercie

Question Orale 2 : Damien Girard : Devenir CMS Brizeux

Monsieur le Maire, Chers collègues,

Le Centre Médico Social de Quai de Rohan a fermé il y a quelques mois remplacé par celui à proximité de la gare. Une partie de ces locaux restés vides depuis intéresse le Centre Social Brizeux qui est très à l’étroit dans ses locaux actuels.

J’ai eu comme vous j’imagine l’occasion d’échanger avec les représentants du Centre Social, ce besoin a été identifié depuis assez longtemps d’autant plus qu’il est doublé d’un projet de création d’une MAM (Maison d’Assistantes Maternelles) porté par des personnes du quartier.

Le centre social joue un rôle essentiel dans ce quartier, les besoins en garde d’enfants explosent d’autant plus que le nombre d’assistantes maternelles est en chute vertigineuse.

Pour autant, vous avez décidé de ne pas chercher à vous porter acquéreur des locaux du CMS qui seront mis en vente par le département dans les jours à venir.

Comment dans ce contexte allez-vous répondre aux besoins  du centre social Brizeux et à la possible création de cette MAM ?

 

 

Question Orale 3 : Damien Girard : CCAS / SAAD

 

Monsieur le Maire, chers Collègues,

En novembre 2021, vous nous avez fait part de vos décisions concernant le CCAS en vue d’équilibrer le budget structurellement déficitaire depuis plusieurs années :

Vous avez décidé de fermer la résidence autonomie Kerguestenen même si cette partie du CCAS était pratiquement équilibrée budgétairement. Le Conseil de Vie Sociale a été mis devant le fait accompli sans que les échanges nécessaires aient lieu préalablement.

Vous avez également indiqué vouloir mettre fin au Service d’Aide à Domicile considérant que l’offre sur le territoire était suffisante et pouvait prendre le relais. Lors de cette communication vous nous avez indiqué que les personnels titulaires décideraient de leur avenir en ayant la possibilité de rester agents de la ville de Lorient.
Nous avons appris cette semaine que depuis quelques jours les réunions se succèdent pour entériner que le SAAD serait transféré au Groupe VYV et ce avec le service soins à domicile (quinzaine de personnes supplémentaires) alors que concernant les soins à domicile il n’en avait jamais été question jusqu’alors.

Nous apprenons également que les agents subissent une très forte pression pour rejoindre le groupe VYV contrairement à votre engagement de pouvoir être conservé au sein de la ville de Lorient.
Nous apprenons aussi que les syndicats ont été empêchés par votre majorité d’assister aux échanges alors que les agents étaient demandeurs de leurs présences à leur côté.

Dans ce contexte, nous voulons d’abord signifier notre soutien aux personnels de la ville de Lorient malmené dans cette période et indiquer notre attachement à ce que les droits d’exercice des syndicats soient pleinement respectés.

Nous voulons aussi indiquer que l’autoritarisme qui prévaut sur ce dossier comme sur d’autres n’est évidemment pas une solution et qu’il faut retrouver le chemin d’un dialogue sociale apaisé et constructif.
Nous souhaitons aussi signifier qu’aucune solution ne sera acceptable si elle ne prenait pas en compte la situation spécifique des 350 bénéficiaires du service d’aide à domicile de la Ville de Lorient. Aujourd’hui couvert par un service dont il semble difficile de trouver un équivalent dans le secteur marchand, la question n’est pas que financière, elle est avant tout une question d’aide à des personnes en fortes difficultés qui souvent bénéficient des minima sociaux.

Nous aimerions qu’un point de situation nous soit exposé en ce début de conseil municipal en réponse à cette question.

 

1-1. Marché de Merville

(Gael Briand)

Vote : POUR

 

Monsieur le Maire, monsieur Le Brusq,

Comme de nombreux lorientais et lorientaises, nous sommes attachés aux halles de Merville. Nous en sommes usagers. À titre personnel, j’y ai même travaillé longtemps et j’y vends encore aujourd’hui mon journal ! Ce marché fait partie de notre imaginaire lorientais, en tout cas du mien. S’y attaquer était audacieux, mais nécessaire.

L’objectif est clairement affiché : réhabiliter et étendre ces halles. Environ 500 m² de surface

plancher supplémentaire pour accueillir de nouveaux services. Mais lesquels ? De nouveaux étals et des zones de dégustation, est-il indiqué. Nous pensons nous aussi que manger dans les halles serait une belle valeur ajoutée. Les jours de beaux temps, le samedi notamment, les halles sont un lieu de promenade évident et beaucoup de badauds aimeraient pouvoir prolonger ce petit plaisir en se restaurant sur place. Évidemment, chacun a en tête les exemples de marchés en Europe comme la  Boqueria de Barcelone où l’on peut trouver quelques sièges où s’asseoir, devant les étals, pour manger toute sorte de produits du monde. Oui, tout le monde y pense, mais attention toutefois à ne pas transformer un marché fonctionnel en galerie touristique ! Noir de monde, mais vide de lorientais ! Les halles de Merville doivent rester un lieu de consommation du quotidien. Rappelons-nous ce conseil quand viendra le temps de choisir les futurs commerçants permanents.

Autre service qui nous semblerait utile : une consigne à bagages. Nous la réclamions pour les SDF, mais il nous semble que sur le marché, cela pourrait également être utile aux personnes en transit. Le bordereau parle d’espaces libres au sous-sol. Sûrement les anciens locaux MAPL ? Il y aurait là moyen d’intégrer cette partie dans le projet architectural en effet.

Autre point qui pourrait prêter à rire, mais qui est pourtant fondamental : la place des toilettes. Aujourd’hui, il existe deux toilettes sur le site : les uns bouchant l’entrée, les autres au sous-sol et réservés à celles et ceux qui disposent d’un code, autrement dit les commerçants. Pour un lieu aussi fréquenté, des toilettes publics sont indispensables. Ainsi qu’un point d’eau pour boire.

Dernier service et non des moindres : un autre distributeur de billets ! À ce jour, seule la caisse d’épargne compte un distributeur d’argent. Et il est de l’autre côté de la rue. Chaque mercredi et chaque samedi, il y a une queue plutôt longue pour accéder à un automate qui est à l’intérieur de la banque. Alors certes, ce n’est pas de la responsabilité de la mairie et il est vrai que de plus en plus, les clients payent en carte car les commerçants se sont adaptés, mais il reste encore des irréductibles qui payent en liquide ! Et je vous avoue que payer une baguette avec une carte n’est pas encore rentré dans mes habitudes…

J’en arrive à la localisation du marché. Les halles lorientaises ont cette spécificité qu’elles ne sont pas vraiment centrales. Elles constituent une sorte d’îlot, de rond-point presque, entouré par la route. Il nous semble donc important de travailler particulièrement les entrées et de les sécuriser. Lors de la commission, j’ai demandé si un autre lieu avait été imaginé le temps de rénover ces halles, mais visiblement et les commerçants et les clients préféraient maintenir le périmètre actuel. Dont acte : les halles provisoires seront juste en retrait du site actuel. Je relaye ici la question de mon collègue Bruno Jaouen en commission « Ressources » sur devenir de la halle provisoire. Sera-t-elle réutilisable ou juste démontée et pas réinstallée à la livraison de la nouvelle halle ?

Par ailleurs, je m’interroge à la lecture du bordereau. Il est indiqué 50 des 60 commerçants ont répondu à l’enquête. J’en déduis qu’elle ne s’adressait qu’aux commerçants à l’intérieur des halles. J’en ai d’ailleurs eu confirmation par les commerçants extérieurs… Au-delà de cette question de localisation, il me semble important de les intégrer à la réflexion car même si, bien souvent, ils ne sont pas lorientais, ils participent malgré tout à l’attractivité et au dynamisme de Merville, au même titre que les commerçants permanents. Qui plus est (et je suis légitime pour en parler), ils travaillent par toutes conditions climatiques dehors.

Côté architecture, la commande est suffisamment ouverte pour pouvoir être surpris. Trois projets devront sortir du lot. Je me souviens avoir étudié le bâtiment quand j’étais étudiant à l’UBS et l’une de mes camarades avait comparé ces halles à… une marmite ! Je vous parlais d’imaginaire… Même si ces halles sont augmentées, je trouverais personnellement dommage de perdre le double anneau intérieur et plus généralement sa forme ronde. Il n’existe en effet qu’un seul autre exemple de halles de ce type en France ce qui en fait une spécificité architecturale. Le puits de lumière permet également aux halles d’être assez lumineuses qu’importe le temps. Et il faudra évidemment trouver le moyen de les garder fraîches si l’on veut maintenir une autre spécificité : les poissonneries ! Imagine-t-on le marché de Lorient sans poisson ? Un marché, c’est aussi une identité.

Dernier point : quel avenir pour la fresque ? Sauf erreur, en commission, vous disiez que l’extension était prévue soit vers l’école, soit vers le lycée. Il me semblerait plus opportun d’aller gratter du côté du lycée ou du CIO plutôt que vers la route. Cela permettrait de conserver cette fresque aux couleurs de la ville.

Dernier point de mon intervention : les parkings ! Par amitié et solidarité pour mon voisin qui s’est mangé une prune sur ce parking il y a quelques semaines, j’en profite pour réclamer une meilleure signalisation des zones bleues. Pas comme une faveur Monsieur le Maire mais parce que Michel n’était pas seul à se plaindre auprès des ASVP ce samedi-là. Je ne remets pas en cause le principe du disque à cet endroit, mais si des dizaines de lorientais non habitués aux halles se font plumer, c’est sans doute qu’on peut améliorer la visibilité. Non ? Du moins, si vous voulez les faire revenir…

Je vous remercie

1-9. Amzer Nevez

(Gael Briand)

Vote : POUR

 

Ur gêrig e brezhoneg evit diskouez pegent laouen e oan da welout ar fiziañs a zo roet gant an ti-kêr da lavaret eo ni d’ar gevredigezh Amzer Nevez e Plañvour. Labourioù pouezus ha bras ‘vo graet neuze anat e oa evito goulenn da vezañ sur chom el lec’h-se. Neuze trugarez evit ar feurm nevez-se. Un dremmwel gevredigezhel a blijfe d’ur bern gevredigezhioù eo e gwirionnez. Betek an 31 a viz Kerzu 2061 ret eo deomp kinnig d’ar sevenadur Breizh un dazont !

1-11 : NPNRU – Quartier du Bois du Château entrée Ouest – Echange Foncier avec Lorient Habitat – modification du Périmètre.

(Damien Girard)

Vote : Abstention

 


Monsieur le Maire, Chers collègues,

Ce bordereau me permet d’évoquer le projet global NPNRU tel que voulu par votre majorité et tel qui a été présenté à mes collègues lors de la commission préparant ce conseil municipal.

D’ailleurs, nous vous serions reconnaissant de nous faire parvenir les documents qui ont présentés lors de cette commission à notre groupe et à tous les élu.es municipaux. La bonne pratique serait d’ailleurs de pouvoir recevoir ces documents avant même la commission afin de pouvoir travailler sur ceux-ci avant. Ce sont des pratiques qui existent dans beaucoup de collectivités et qu’il serait utile d’adopter ici pour nos travaux et la qualité de nos échanges.

Nous retenons de la présentation qui nous a été fait en commission : un projet urbanistique que nous jugeons de qualité voulant désenclaver le quartier en créant des connexions multiples tout en séparant les axes de mobilités en fonction de la typologie de modes de déplacements.

Nul doute que ce futur quartier une fois réhabilité sera agréable et que son positionnement géographique en fera un lieu de choix pour des futurs lorientais… Mais reste la question que nous vous posons inlassablement depuis que nous avons connaissance de votre projet : quid des habitants actuels ? quid de ces populations parmi les plus pauvres de Bretagne, qui sont attachés à Lorient à ce quartier. Quartier qui a ses qualités et aussi ses défauts, évidemment mais qui est aussi reconnu pour une vie de quartier, de village, où les relations se sont construites sur des décennies parfois. Nous rencontrons régulièrement les habitants de Bois du Chateau, clairement ils se sentent devenus indésirables ! et pour cause.

Nous avons appris en commission que par défaut, lorsque les habitants vont être amenés à partir pour cause de déconstruction de leur logement, il leur sera proposé par défaut un logement hors Lorient. Le message est clair ! Il nous a été précisé qu’ils pourront s’y opposer et demander à rester sur Lorient.

Se pose également la question des loyers de relogement, d’autant plus que l’on sait que les loyers les plus bas du parc de logement social du Pays de Lorient se situent à Bois du Château. Quels seront les loyers proposés en relogement ? les personnes seront-elles dans l’obligation de réduire les m² pour conserver un loyer acceptable et compatible avec leur budget ?

Nous l’avons dit à plusieurs reprises, la méthode appliquée lors des projets ANRU au niveau national est celle en tiroir : on commence par réaliser des logements sociaux et ensuite sont déconstruits les anciens logements ce qui permet d’éviter l’engorgement du système. Sur le Pays de Lorient 7500 personnes sont en attente d’un logement social autant dire que les 500 foyers qui arrivent dans les années à venir sur le haut de la pile pour cause de logements déconstruits vont participer à figer le système… Au détriment de celles et ceux qui attendent depuis de long mois.

En résumé, le projet urbanistique : ok mais au détriment des habitants actuels du quartier, celles et ceux qui sont pourtant pour beaucoup parmi les plus défavorisés de notre territoire, ce n’est pas acceptable.

 

 

4-5. Tablettes numériques

(Gael Briand)

Vote : POUR

 

Madame Christien,

Une rapide intervention sur ce bordereau pour poursuivre notre débat en commission. Nous avons conscience de l’importance de la « fracture numérique » et ce, quelque soit l’âge. Elle ne risque pas de se combler d’ailleurs tant la « simplification administrative » passe en réalité par le numérique. On fait faire à chacun ce qui, auparavant, était pris en charge par le service public, tout en faisant passer ça pour une avancée… Une externalisation des tâches qui n’a pas dit son nom en réalité !

Je tenais à exprimer mon scepticisme sur la pédagogie par le numérique dès l’élémentaire même si cela ne dépend pas de nos compétences propres. Nous voterons ce bordereau par soucis d’égalité entre les enfants, mais est-ce un service à leur rendre à cet âge ? Peut-on encore penser l’éducation et l’instruction des plus jeunes – on parle d’élémentaires là – sans le numérique ? Le numérique prépare un monde à venir qui n’est pas forcément désirable et qui ne participe en tout cas pas à l’émancipation. Proposer une tablette à un enfant ne le rendra pas plus intelligent ! De moyen, l’ordinateur semble être devenu fin.

J’ajoute qu’il est assez paradoxal d’offrir une tablette aux enfants lorientais, qu’ils soient dans le public, chez Diwan ou dans le privé, alors que leurs enseignants ont souvent du matériel informatique périmé pour effectuer leurs tâches administratives.

Je conclue : l’usage massif du numérique transforme nos cultures. Pourquoi pas ? Je dis toujours que la culture doit être vivante. Le numérique est un autre langage, ni plus ni moins. Mais j’interroge sur la plus-value éducative. Depuis plusieurs années, les politiques déployées visent essentiellement l’équipement individuel des élèves. J’ai vu le chiffre de 2 milliards d’euros dépensés au cours des dix dernières années. La course à la technologie est-elle parallèle à la course au bien-être ?

4-7. Crèches

(Gael Briand)
Vote : POUR

 

Madame Christien,

 

Je n’avais pas prévu d’intervenir. Et j’aurais sans doute pu le faire en commission mais j’ai eu l’information après notre rendez-vous de pré-session. En tant qu’agent de l’État à faible revenu, certains vacataires ont le droit à une aide pour payer le mode de garde de leurs enfants. Or, celle-ci est versée sous forme de tickets CESU… qui ne sont pas pris en compte par la régie de la mairie de Lorient. Il me semblait important de le signaler. Peut-être pourrions-nous nous adapter à ce mode de financement en plus des autres, surtout si l’État paye en CESU…